Socrate et l’amélioration continue

Un court billet pour mettre l’accent sur l’importance de l’amélioration continue dans l’agilité.

Socrate , philosophe agiliste grec, pronait déjà son importance dans la vie quotidienne !

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« Je crois qu’on ne peut mieux vivre qu’en cherchant à devenir meilleur,
ni plus agréablement qu’en ayant la pleine conscience de son amélioration. »

L’amélioration continue est au coeur de la démarche agile, de sa vitalité dépend l’efficacité du processus de production. Elle se retrouve dans plusieurs principes du manifeste agile.

  • Amélioration du produit : au fur et à mesure des itérations, en mettant à profit le feedback des utilisateurs et en accueillant les changements, le produit répond de mieux en mieux aux attentes réelles de ses destinataires.

« Notre plus haute priorité est de satisfaire le client en livrant rapidement et régulièrement des fonctionnalités à grande valeur ajoutée.

Accueillez positivement les changements de besoins,  même tard dans le projet. Les processus Agiles exploitent le changement pour donner un avantage compétitif au client.

Livrez fréquemment un logiciel opérationnel avec des cycles de quelques semaines à quelques mois et une préférence pour les plus courts. »

  • Amélioration de l’équipe : à l’aide des événements qui rythment explicitement le projet (réunion quotidienne, revue d’itération, rétrospective,…), l’équipe prend du recul sur son processus et expérimente des axes d’amélioration.

« Une attention continue à l’excellence technique et à une bonne conception renforce l’Agilité. »

« À intervalles réguliers, l’équipe réfléchit aux moyens de devenir plus efficace, puis règle et modifie son comportement en conséquence. »

  • Amélioration des processus : renforcer l’efficacité en éliminant le gaspillage plutôt qu’en augmentant la pression.

« La simplicité – c’est-à-dire l’art de minimiser la quantité de travail inutile – est essentielle. »

Au hasard des lectures et des conférences, l’apprenti agiliste rencontrera le terme japonais Kaizen (le bon changement) qui véhicule la même notion pour le Lean : analyser pour rendre meilleur.

Kaizen

Cette attitude repose sur une préoccupation quotidienne de changement doux et sans rupture basé sur l’observation. On la retrouve par exemple dans la mise en oeuvre du PDCA (Plan-Do-Check-Act) illustré par la roue de Deming.

Pour en revenir à Socrate, son art d’accoucher les esprits (la maïeutique), qui conduit l’interlocuteur à découvrir la connaissance vraie qu’il porte en lui, fonde l’exercice du coaching et de l’accompagnement. Il entre également en résonnance avec l’objectif agile d’émergence de produit ou de solution.

Si vous souhaitez le placer en précurseur de l’open-source, sachez qu’il enseignait gratuitement !

Fondateur de la dialectique ou dialogue, son sujet d’observation est l’homme. Il aurait sans doute valorisé « Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils » en amenant ses interlocuteurs à reconnaître que « La méthode la plus simple et la plus efficace pour transmettre de l’information à l’équipe (de développement) et à l’intérieur de celle-ci est le dialogue en face à face. » (manifeste agile).

Á méditer en se questionnant :

« Je sais que vous n’allez pas me croire, mais la plus haute forme de l’excellence humaine est de se questionner soi-même et de questionner les autres ».

Socrate vers -400 av JC… 

P.S : Le philosophe danois Kierkegaard, fortement inspiré par Socrate, vantait-il les bienfaits de la rétrospective lorsqu’il disait :

« On ne peut comprendre la vie qu’en regardant en arrière; on ne peut la vivre qu’en regardant en avant ».

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